loader image

French Tech : la montée en puissance des associations de start-ups

3 mars 2023

French Tech : la montée en puissance des associations de start-ups - Start Industrie

Les associations sectorielles de start-ups, telles que La Ferme Digitale, France FinTech, Start Industrie et SporTech France, se multiplient en France avec pour objectif de défendre les intérêts de leurs membres, de favoriser les échanges et d’entretenir des relations privilégiées avec les autorités publiques. 

La Ferme Digitale, créée en 2016 par cinq fondateurs dont Jérôme Le Roy (CEO de Weenat, une solution de météo connectée), regroupe aujourd’hui 120 start-ups françaises de l’agritech. Elle est devenue un acteur incontournable au Salon de l’Agriculture, où 60 jeunes pousses exposent leurs innovations sur un espace de 800 m², organisant 80 conférences en neuf jours. La croissance rapide de l’association témoigne de la montée en puissance de l’agritech en France, avec certains de ses membres, comme Agriconomie ou Ynsect, présents dans les indices FT120 et Next40 de la French Tech.

 Outre La Ferme Digitale, de nombreuses autres associations sectorielles ont vu le jour pour représenter leurs industries respectives. France FinTech, créée bien avant, s’est imposée comme une référence pour les start-up financières, organisant l’événement annuel Fintech R:Evolution et comptant des membres étrangers comme Adyen et Stripe. D’autres associations, comme CyclingTech, InsurTech France (jeunes pousses de l’assurance) ou encore Start Industrie (start-up industrielles), ont vu le jour récemment pour mieux répondre aux besoins spécifiques de leurs secteurs. Par exemple, Start Industrie, codirigée par Audrey-Laure Bergenthal, se focalise sur les start-ups industrielles, un domaine où la R&D est cruciale et les délais avant les premiers revenus peuvent être longs. Se réunir sous une même bannière permet à ces associations de mieux se faire entendre par les autorités publiques et de mobiliser des financements.

 Le dialogue avec les pouvoirs publics est un enjeu majeur pour ces associations. Start Industrie a récemment rencontré le secrétariat à l’Investissement, dans le cadre du plan France 2030, qui vise à réindustrialiser le pays à travers les nouvelles technologies. De son côté, SporTech France, l’association des start-ups sportives, espère bientôt obtenir une rencontre avec la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, notamment en vue des Jeux Olympiques de 2024 à Paris. Cette association, co-présidée de manière tournante, met en avant les initiatives de start-ups comme MycoachSport et Kobi, qui développent des technologies pour favoriser la pratique sportive.

 Cependant, le financement reste un défi constant pour ces associations. La plupart fonctionnent grâce aux cotisations de leurs membres et à des partenariats, mais leurs ressources humaines reposent souvent sur le bénévolat. L’objectif pour beaucoup est de professionnaliser leur organisation. La Ferme Digitale, par exemple, emploie actuellement quatre personnes et cherche à recruter un délégué général pour piloter l’équipe. SporTech France espère également embaucher un salarié à plein temps pour soulager les bénévoles.

 En somme, ces associations sectorielles jouent un rôle crucial dans le développement des start-ups françaises en créant des réseaux d’entraide, en organisant des événements et en défendant les intérêts de leurs membres auprès des autorités et des investisseurs. Grâce à leur action, des secteurs comme l’agritech, la fintech, l’industrie et le sport voient leurs écosystèmes se structurer et se développer.

Lire l’article sur Les Echos ici

Partager