VivaTech : les start-ups de l’industrie française se fédèrent
17 juin 2022
Profitant du salon VivaTech, environ 1 600 start-ups industrielles françaises se sont regroupées sous la bannière « Start Industrie » pour peser davantage dans le débat public. Cette initiative vise à renforcer leur influence, face aux défis spécifiques qu’elles rencontrent, différents de ceux des start-ups numériques. Ces entreprises industrielles, comme Ynsect, spécialisée dans la production de protéines et d’engrais à base de larves, prennent souvent jusqu’à dix ans pour mettre en place leurs unités de production, nécessitant d’importants investissements en machines et infrastructures.
Start Industrie, conçu comme le pendant industriel de France Digitale (le lobby des start-ups numériques), rassemble diverses filières, notamment la Ferme Digitale (alimentation), France AutoTech (automobile), ou encore Cleantech Open France (environnement). Leur objectif commun est de revitaliser et décarboner l’industrie française. Cependant, ces jeunes entreprises rencontrent des obstacles similaires : accès difficile au foncier industriel, financement insuffisant, et lourdeurs administratives.
Antoine Hubert, PDG d’Ynsect et porte-parole de Start Industrie, souligne que la réindustrialisation passe par l’innovation. Il espère des améliorations en termes de commande publique, délais réglementaires, et accès à des espaces de prototypage. Bien que certains cadres du CAC 40 rejoignent ces start-ups, Hubert note qu’il reste du chemin à parcourir pour une meilleure collaboration avec les grands groupes.
Selon un rapport de Bercy, ces start-ups industrielles pourraient créer entre 700 et 1 000 usines d’ici 2025, générant environ 3 000 emplois. Cette dynamique attire de plus en plus de jeunes entrepreneurs issus de la recherche ou des écoles d’ingénieurs, avec des levées de fonds importantes pour des start-ups comme Ynsect, Exotec (robots industriels), ou Verkor (batteries pour voitures électriques).
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